Garantex gelé, le Kremlin piqué au vif
Le 6 mars dernier, les autorités américaines, en coopération avec l’Allemagne et la Finlande, ont gelé la plateforme crypto russe Garantex, l’accusant de blanchiment d’argent à hauteur de 96 milliards de dollars depuis 2019. En réaction, Tether a bloqué 27 millions de dollars en USDT liés à la plateforme, forçant l’arrêt des opérations de Garantex.
Ce choc a ravivé la volonté du gouvernement russe de se détacher des infrastructures financières dépendantes des États-Unis. Osman Kabaloev, responsable au ministère des Finances, a publiquement évoqué la création d’un stablecoin national.
Un stablecoin russe : protection ou expansion ?
Pour Kabaloev, « Si vous ne contrôlez pas l’infrastructure, elle finit par vous contrôler ». La Russie veut donc créer un stablecoin souverain pour sécuriser ses flux financiers numériques, et se protéger des actions géopolitiques de sociétés comme Tether ou Circle.
Mais au-delà de la protection, le Kremlin vise un rôle stratégique dans le futur paysage financier international. À l’image du yuan numérique en Chine, le rouble numérique version stablecoin pourrait devenir un instrument d’expansion monétaire et technologique.
Objectif 2025 : autonomie numérique ?
Le ministère russe explore plusieurs options : un stablecoin adossé au rouble, mais aussi potentiellement à l’or ou à d’autres actifs. L’ambition est claire : créer une alternative crédible aux USDT, USDC et autres géants occidentaux du stablecoin.
Le contexte de sanctions, la guerre en Ukraine, et l’isolement économique poussent Moscou à accélérer sa transition numérique. 2025 pourrait bien être l’année du stablecoin made in Russia.
Et vous ?
💬 Que pensez-vous de ce virage stratégique de la Russie vers un stablecoin national ? Est-ce un bouclier numérique contre les sanctions ou une nouvelle forme de centralisation crypto ? Vos avis nous intéressent ! 🔍🗨️